Les Socialistes savoyards demandent « de la cohérence et de la transparence au gouvernement » au sujet du redécoupage électoral.

Notre département, selon les projets du gouvernement, se verrait attribuer une quatrième circonscription législative. Ce découpage électoral est indispensable compte tenu de l'évolution de la population depuis le découpage de 1986. Toutefois, la fédération du Parti socialiste exprime plusieurs réserves. La nouvelle circonscription réunirait les cantons de Cognin, de Chambéry, du Chatelard, de Saint-Alban-Leysse, de Saint-Pierre-d'Albigny et de Grésy-sur-Isère, et serait la plus peuplée de la Savoie.

Sur le fond, nous sommes surpris par la géographie saugrenue de ce projet. Le découpage proposé, notamment dans la Combe de Savoie, n'est cohérent, ni avec les bassins de vie des Savoyards, ni avec le découpage par territoire que le Conseil général a promu depuis le 6 juin 2003. De plus, alors que l'un des buts de ce découpage aurait pu être de rééquilibrer le nombre d'habitants par circonscription, l'écart de population entre la plus peuplée et la moins peuplée du département ne passe que de 33,6 % à 22,6 % (chiffres INSEE 2006).

Nous considérons notamment qu'il est possible de respecter l'unité du territoire d'Albertville-Ugine, en maintenant le canton de Grésy-sur-Isère dans la deuxième circonscription, et de réduire les écarts de population par l'intégration du canton de Saint-Pierre-d'Albigny à la troisième circonscription.

Sur la forme, nous réclamons davantage de transparence. Cette question ne doit pas être traitée sans concertation publique, ni réduite à des aspects politiciens. C'est un indicateur de santé démocratique, qui régit la façon dont les citoyens exercent leur souveraineté à travers les députés qu'ils élisent.