Vu[1] sur le Mag philo hébergé par le CNDP :
De quoi sommes-nous responsables ?
Un article de Gilles Behnam
et
Ni surveillants ni responsables mais regardants
par Jean-Jacques Sarfati
Extraits :
De quoi sommes-nous responsables ?
Au moment même où nous nous interrogeons sur la responsabilité semble s’immiscer la tentation de lui échapper. Car si nous étions pleinement responsables, il ne devrait pas y avoir de place pour le moindre doute, ou tout du moins pas d’hésitation pour porter cette responsabilité. C’est que celle-ci s’exerce plus qu’elle ne se pense ; elle s’assume comme on dit, elle se prend, elle s’endosse.
Ni surveillants ni responsables mais regardants
L’idée de l’être qui « regarde » n’implique pas, comme celle de responsabilité, totale maîtrise, et dans le même temps celle-ci n’idéalise ni ne nie les potentialités de ce qui est. Un tel concept permet d’être soi avec l’autre. Celui qui « est regardant » n’est pas passif : il « contemple avec » ; il « regarde » l’autre dans sa totalité sans vouloir le « réduire », le « juger » ou le mettre à l’écart pour le punir. Mais il est « regardant » lorsqu’il juge et ne veut que sanctionner afin de « corriger », c’est-à-dire, non pour changer – car il y a des données irréductibles en chacun qu’il ne veut ignorer – mais afin de trouver un chemin vers ce qui « est » par un autre biais.
Notes
[1] usage privé ?
