Mot-clé - jeunese

Fil des billets

dimanche 30 janvier 2011

À quoi rêvent les jeunes ?

Ticket "À quoi rêvent les jeunes  ?" sur fond de libération

Olivier Ferrand[1] modérait ce matin une table ronde des états généraux du renouveau organisé par Libération et Marianne à Grenoble consacrée à la jeunesse. Autour de lui, Bruno Palier, Caroline de Haas[2], Azwaw Djebara[3], Stéphane Boujnah[4] et René Silvestre[5].

Un débat intéressant devant un public d'une cinquantaine de personnes attentives. René Silvestre commence par ironiser pour évoquer la prétendue absence de grand dessein de la jeunesse : « DSK, c’est comme l’ami Ricoré ». Il insiste sur le fait nouveau selon lui que pour la première fois la nouvelle génération n'aura pas une vie meilleure que celle de ses parents. Il développe le fait que sa génération (celle du papy-boum) a, pour se faire une belle vie et sans rien construire, volé "à la tire" les ressources de ses enfants : "J'ai volé mes enfants et mes petits enfants".

Le débat s'engage sur cette note pessimiste.

Caroline de Haas lui succède sur le même mode enflammé et militant pour s'indigner de la stigmatisation des jeunes et des femmes. Elle présente "Vie de Meuf" et se réjouit du nombre de connexion sur le site.

Azwaw Djebara intervient ensuite et conclut en appelant, comme Olivier Ferrand qui voit dans cette "crise de l'avenir" une caractéristique particulière de la période, à redonner "le progrès comme perspective".

Après quelques prises de paroles dans la salle où seule une enseignante sort du lot par le caractère réactionnaire de ses propos : "y font plus rien, y passent leur temps à tchatter et twitter et en perdent le goût d'apprendre", Stéphane Boujnah répond à la question " À quoi rêvent les jeunes ?" par une série de verbes : Les jeunes rêvent ...

  1. d'aimer
  2. d'habiter
  3. d'étudier
  4. de créer
  5. de participer
  6. d'influencer / décider
  7. de voyager

Je suis pour ma part, étonné que ce débat sur la question de la jeunesse ait été une discussion autant centrée sur la question économique. La politique se résumerait-elle aux modalités de gestion des inégalités économiques ? Même la question de l'école, de l'université - question forcément récurrente dès qu'il s'agit de parler (pour eux) des jeunes - a été abordé principalement sous l'angle des coûts ou des bénéfices économiques escomptés. Je ne suis pas sûr, que les émeutes de 2005 aient été des manifestations économiques, mais je suis certain que la déclaration d'état d'urgence, a, elle, accrédité la thèse d'une jeunesse dangereuse dont il faudrait se protéger.

Notes

[1] Président de Terra Nova

[2] Porte parole de "Osez le féminisme"

[3] vice-président de l'UNEF

[4] banquier (sa bio), président de "En temps réel", c'est aussi un des fondateurs de SOS racisme

[5] fondateur de l'Étudiant

jeudi 15 janvier 2009

Questions de jeunesse

Reportage paru dans le Monde : Au Groenland, une jeunesse sans espoir

Ce manque d'éducation est le talon d'Achille du Groenland, tout autant que les choix de la classe politique en place. La grande île perçoit encore 430 millions d'euros par an d'aide du Danemark. "La seule solution est de couper ce lien avec le Danemark, estime Per Rosing-Petersen, député Siumut, le parti social-démocrate et nationaliste au pouvoir. Car ce lien nous maintient dans l'idée que nous sommes incapables de survivre par nos propres moyens."

"Nous avons un gouvernement autonome depuis 1979, donc il faut passer à autre chose au lieu de toujours mettre nos problèmes sur le dos de la colonisation, lance Malik Milfeldt, un jeune Groenlandais responsable de l'office du tourisme national, représentatif de cette partie de la population éduquée, minoritaire encore, mais qui veut aller de l'avant. Les Groenlandais en ont marre des scandales, des hauts salaires des politiciens, des appartements financés par le gouvernement. Ce dont nous avons besoin, c'est de juristes, de policiers et d'ingénieurs." La route sera encore longue.

Et pendant ce temps là, chez nous ...

Lu dans Libé : Xavier Darcos pour l'uniforme à l'école

«Si on n’appelle pas l’uniforme le retour à la blouse grise et que l’uniforme est sous forme d’un tee-shirt siglé qui signale l’appartenance à l’établissement, je pense que ça a beaucoup d’avantages,.. »