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samedi 4 septembre 2010

Roms : une politique juste et raisonnable serait pourtant possible !

La tribune de Me Dominique Raimbourg dans La Croix :

En juillet, suite à de très graves incidents survenus dans la commune de Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher et impliquant une communauté de gens du voyage, le Président de la République a pris l’initiative d’une réunion gouvernementale consacrée aux gens du voyage et aux Roms. Aucune mesure pratique concernant les gens du voyage n’a été annoncée. En revanche a été annoncé le démantèlement des camps illégaux de Roms, généralement Roumains ou Bulgares, séjournant en France. Précisons que les Roms n’étaient pas impliqués dans les crimes et délits commis à Saint-Aignan.

La suite sur le blog de Dominique Raimbourg Loi et justice ou sur La Croix[1]

Notes

[1] mais, j'ai pas trouvé où ?!

mercredi 25 août 2010

Coup de fusil pour un scooter bruyant

Crolles

Une rue calme d'une petite ville dans la lointaine banlieue de Grenoble,
il est tard -22h30-
le bruit pétaradant du scooter qui passe "excède",
l'homme empoigne son fusil,
fait feu.
Touché !
Le conducteur est blessé ...

Le Dauphiné raconte[1] :

Atteint au côté gauche, il n’a pas été sérieusement blessé. Son certificat médical fait état de 7 jours d’ITT. Les gendarmes de Crolles ont mené leur enquête et rapidement interpellé le tireur. Lors de sa garde à vue, (...) il a expliqué aux militaires qu’il était excédé par le bruit des scooters (...) qui passaient dans l’impasse où il habite. Lors de la perquisition, l’arme et les munitions ont été retrouvées. L’homme a été laissé libre à l’issue de sa garde à vue et est convoqué devant le tribunal correctionnel de Grenoble.

Imaginons un peu.

Et si c'était un jeune de 15 ans qui avait tiré sur un retraité ?

Elles auraient la même allure les unes du Dauphiné[2]

Une du Dauphiné libéré du 25 aout

Notes

[1] version non coupée du texte ci dessous

[2] éditions de Grenoble, Grésivaudan, Chartreuse et Sud-Grésivaudan, Romanche et Oisans

mardi 20 juillet 2010

Villeneuve

« La Villeneuve brule », « Saint-Aignan s’enflamme », « nouvelles poussées d’ultraviolence », … les médias s’enflamment c’est sûr et les titres racoleurs attisent le goût du sang et le voyeurisme de la bête qui est en nous.

Maquette Villeneuve Wikicommons Vue Villeneuve par Google

Pourtant ces deux événements que les coïncidences de l’actualité font se télescoper dans les petites lucarnes ont manifestement un point commun : l’illégitimité de la police.

Dans les deux cas, c’est l’esprit –si j’osais je dirai l’essence même – des forces de l’ordre qui est remise en cause. On voit bien que ce qui peut paraitre « normal » pour une part[1] de la population : un malfaiteur[2] tué par les forces de l’ordre prend tout de suite des proportions dramatiques pour les « groupes d’appartenance ». Ces groupes présupposent (souvent d’expérience) que la police, la gendarmerie, les forces de l’ordre n’ont pas fait preuve de la retenue, de la délicatesse, du tact et de la mesure nécessaire dans l’exercice de leur mission.

Ces forces de l’ordre ne paraissent pas, a priori, légitimes et, a priori, on ne leur concède pas le bénéfice du doute. S’il y a eu un acte grave, a fortiori, un drame c’est forcément une bavure.

Ces deux événements récents montrent que pour certains groupes, les forces de l'ordre interviennent de manière systématiquement, à leurs yeux, anormale et qu'il est légitime de les contester.

Quand cette intervention amène à la mort d'un homme, la question mérite en tout cas d'être posée sans pour autant excuser quelques violences que ce soient. Mais il est vrai que les discours crispés et les méthodes martiales ne favorisent pas le retour à l'ordre. Je serai curieux de savoir dans quelle mesure une déclaration d'une ministre de la justice venue sur place pour déclarer l'ouverture d'une enquête indépendante par la nomination d'un juge, aurait plus apaisé une population à vif et quelques jeunes qui cherchent tout prétexte pour "en découdre" comparée aux effets d'annonce de l'envoi d'inspecteur du fisc pour faire la chasse aux fraudeurs. Question de stratégie à l'évidence ! Si on veut la paix pourquoi ne pas avoir un discours apaisant ? Un discours ferme rappelant la nécessité de l'ordre mais aussi une parole humaine parce que, quoi qu'il en soit, un homme est mort. Et même si, comme on nous le répète à l'envi, ce n'était pas un saint, ses proches, ses amis, sa famille sont tristes. Il n'est pas d'homme qui mérite de mourir.

Notes

[1] « il l’a quand même cherché » entend-on parfois dans les cafés du commerce

[2] présumé, innocent jusqu’à ce qu’un tribunal en ait décidé

mardi 12 mai 2009

Rachida Dati blogue

Rachida Dati, la garde des Sceaux de notre Constitution, ministre de la justice avait déjà un blog vidéo "officiel", mais ça ne suffisait sans doute pas elle a donc un nouveau blog... le site du ministère de la justice.

La preuve en images[1]

Réponse de Rachida Dati à Élisabeth Guigou 1

Réponse de Rachida Dati à Élisabeth Guigou 2[2]

À voir d'urgence >> le billet et les commentaires sur le fameux blog de maître Éolas

Notes

[1] avant qu'elles disparaissent, sait-on jamais, un éclair !

[2] vous avez remarqué, plus de "Madame"

lundi 23 mars 2009

L’Unicef France alerte le grand public des risques de dérives vers une tendance plus répressive de la justice des mineurs

logo_campagne_Unicef

La Garde des Sceaux vient d’annoncer son projet de réforme de l’Ordonnance de 1945, texte fondateur de la justice des mineurs en France. Depuis deux ans, l’Unicef France se mobilise pour exiger le respect d’une justice spécifique et adaptée aux enfants, dans le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Après avoir réalisé une série d’entretiens d’experts et de personnalités, l’Unicef France alerte le grand public des risques de dérives vers une tendance plus répressive de la justice des mineurs :

« Pour l’Unicef, quel que soit son crime, un enfant ne doit jamais être traité comme un adulte. Un enfant délinquant c’est d’abord un enfant en danger. La justice se doit de le protéger. »

dimanche 1 février 2009

Jeunesse ne rime pas avec délinquance

"Quel futur pour les jeunes délinquants ?" pose le débat notamment :

Il faut oser dénoncer le « tout pénal » comme seule réponse politique aux violences individuelles ou collectives des jeunes et refuser le dénigrement du travail de lien que tissent, sur le terrain, les citoyens, les élus, les bénévoles et les professionnels qui sont au contact des enfants et des adolescents en grandes difficultés. Nous proposons de réhabiliter le travail associatif, social, éducatif et thérapeutique, comme corollaire fondamental de l’intervention judiciaire.

Il faut oser dénoncer les sommes qui sont consacrées à l’enfermement des enfants et des adolescents  au détriment des mesures de prévention et d’accompagnement éducatif. Nous proposons de les employer à développer les réponses sociales, éducatives et thérapeutiques aujourd’hui menacées, à soutenir l’aide aux familles, à permettre l’accès aux soins des enfants et adolescents en difficultés et à favoriser les réponses innovantes dans tous ces domaines.

Il faut oser dénoncer l’absurdité du « découpage » de l’enfant ou de l’adolescent en mauvais élève, enfant malade, enfant en danger,  mineur délinquant … et le cloisonnement insidieux des services de l’Education Nationale, des Conseils Généraux, de la Santé et de la Justice,  tout comme le projet, parfois évoqué, de créer un juge des enfants pour les enfants en danger et un autre pour les délinquants. Nous proposons de favoriser le travail en réseau des professionnels et des services pour que l’enfant ou l’adolescent en grandes difficultés soit considéré comme un sujet, digne de la mobilisation des adultes et de la société.



http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr