Mot-clé - rafle

Fil des billets

mercredi 28 janvier 2009

Gudelcia

Les témoignages s'accumulent sur le traitement indigne réservé à celles et ceux qui ...
les mots pour résumer les cas ne viennent pas et la liste des situations "dangereuses" seraient bien trop longue ! Mais si, vous savez ces "barbares", c'est pas comme nous, ceux qui ne doivent qu'aimer notre beau pays -patrie des droits de l'homme- ou le quitter, celles et ceux que l'on rafle à la sortie des écoles, que l'on refoule aux frontières, qu'on interpelle quand ils viennent dans les préfectures pour régulariser leur situation, ces hommes, ces femmes, ces
enfants !

Mais oui des enfants !

La dernière histoire ignoble, honteuse, est celle de Gudelcia . Richard Moyon, un des fondateurs de RESF, la raconte sur son blog.

Gudelcia, 5 ans, arrêtée à l'aéroport, enfermée TROIS jours en zone d'attente, jugée "comme une grande", poursuivie pour n'avoir pas signé le procès verbal !

Heureusement, l'histoire se finit bien. Il s'est trouvé une juge pour redonner un peu de vie à la plus simple humanité.

Mais dans quelle société vivons-nous pour devoir nous réjouir qu'il restât des traces d'humanité chez certains de nos concitoyens ?

lundi 1 décembre 2008

Enfants raflés à l'école

Une première en Isère : des enfants raflés à l'école

Hier[1] s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants.
A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.

Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.

Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin.

Leurs chaises d'école resteront vides.

C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.

Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école.

Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".

Merci,
Emmanuelle, pour le Réseau éducation sans frontières 38

Notes

[1] vendredi 28 novembre 2008