Et si la campagne se jouait sur le net

Quand je lis dans Le Monde (dans un article "Présidentielle : les étudiants de banlieue ne sont pas dupes des opérations-séduction des candidats" à lire ici) :

La confiance dans les débats médiatiques, pour se forger une opinion, apparaît très relative. L'expérience des émeutes d'octobre et novembre 2005 a traumatisé la plupart de ces "jeunes de banlieue", choqués par les "amalgames" et les images négatives qui ont circulé sur leurs quartiers, leurs départements, voire leur génération. Aussi privilégient-ils volontiers des sources d'information plus informelles, donc moins suspectes.

Je me dis que l'illégitimité des politiques s'est déjà répandue. Elle touche maintenant les médias sur le même modèle : tous complices et, dans quelques scandales, sans doute tous pourris.

Il est donc urgent de retrouver non pas le bon discours, la bonne idéologie (même si c'est essentiel), la bonne campagne, la bonne candidate, mais, avant cela, le sens de l'écoute ; urgent de renouer la légitimité d'une démocratie représentative usée ; urgent d'assurer le renouvellement d'une intelligentsia coupée du réel. Cela ne peut pas être "qu'est ce que nous croyons bon pour les autres" mais, au contraire, que "souhaitent mes concitoyens". Faire de la politique c'est pour les autres.

Commentaires

1. Le mercredi 13 décembre 2006, 10:55 par baz

Justement, est-ce que cela n'a pas du bon, de recouper des sources d'infos, de se faire une opinion pas forcément positionnée par rapport à un grand journal?

Je ne lis pas la reflexion comme "tous complices", mais plutot "quasi tout le temps la même image", pas forcément représentative..

Il est important de rester critique envers les grands médias; mais effectivement, rester critique ne veut pas forcément dire "tout mettre a la poubelle"

J'ai vu ça aussi dans l'article:

"Le jeu médiatique, qu'ils jugent focalisé sur l'opposition entre "Ségolène" et "Nicolas", les irrite également. "On a l'impression qu'il n'y a que deux candidats", s'indigne Franck Ngako, 18 ans, étudiant en IUT, originaire de Seine-et-Marne."

On est reparti comme en 40, on focalise sur les mêmes..