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vendredi 7 octobre 2011

Banlieue de la république

Le rapport qui fait débat en ce moment, à lire (résumé ; format pdf, 25 pages, 425 ko) ou à consulter sur le site intercatif dédié de l'Institut Montaigne (lien).

Capture site banlieue de la République

En accroche cette fin de la conclusion du résumé :

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''Sans doute est-ce la faible capacité d’attraction de la promesse laïque qui interroge le plus au terme de cette recherche : mais la laïcité a-t-elle un corps qui ne soit pas social – comme le dit son beau nom grec, laïkos, qui signifie qu’elle est « du peuple » ? Il faudrait pour cela que l’insertion dans la société par l’emploi rende au peuple dans sa diversité une pleine croyance dans les valeurs de la nation, et que l’éducation lui en ait fourni les capacités, face aux défis quotidiens d’un univers mondialisé et post- industriel qui bouleverse les repères d’hier. C’est le chantier immense qui, après la Rénovation Urbaine, s’ouvre dans les quartiers défavorisés : l’enjeu en est l’homme, dont seul le travail fait un citoyen à part entière, et cela se ressent avec une acuité emblématique dans la banlieue qui a accueilli notre enquête, à Clichy-Montfermeil, au coeur de notre République.''

Gilles Kepel

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samedi 25 septembre 2010

2 fées du net et la fonction parentale

Galoches[1]

Chez Kozlika :

Ce que je sais, ce que j’ai vu, c’est que dans cet ici et maintenant-là ils étaient infiniment heureux.

Dans le bricablog :

La jeunesse est un mal profond et tous les parents coupables de l'avoir commise.

Notes

[1] photo by Jean-Luc Lecante, licence CC

mardi 1 juin 2010

"Rarement la chasse aux économies aura fait aussi peu de cas de l’intérêt des élèves et de toute réflexion sur les finalités de l’école"

"Rarement la chasse aux économies aura fait aussi peu de cas de l’intérêt des élèves et de toute réflexion sur les finalités de l’école" à lire dans le communiqué du PS suite à la publication par Le Monde d'une "présentation"[1] à l'occasion d'une réunion "Dialogue Centrale - Académies" tenue au Ministère de l’éducation nationale le 5 mai 2010.

On a déjà beaucoup (à juste titre) critiqué ce document et en particulier l'idéologie qu'il sous-entend. Mais je voudrais insister sur 3 aspects qui n'ont été que peu repris : l'aspect technocratique, les différences public / privé et la manipulation sur la méthode.

Technocratique

Le langage employé est évidemment simple, compréhensible, dénué de lourdeur et, en particulier, la présentation du sujet montre, en peu de mots, combien il est facile de dire les choses de manière compréhensible :

mobiliser les gisements d’efficience visant à respecter la contrainte du non remplacement d’un départ sur deux pour la période 2011/2013, sans dégrader les performances globales.

Je ne sais pas qui sont les gisements d'efficience mais je doute qu'ils apprécient !

J'aime aussi :

les résultats sont à rapprocher de valeurs de référence afin de susciter une analyse approfondie et contextualisée des marges possibles

Bref du charabia interne mais où l'usage de sigle ne suffit pas à cacher la brutalité de la mesure :

amélioration du rendement des TZR

transformation d’heures postes en HSA
HSE substituées à des HSA

Essayons de traduire un peu. TZR, c'est un titulaire sur zone de remplacement. En fait, un de ces (pas assez nombreux) enseignants qui assurent les remplacements de collègues malades ou absents afin que les enfants ne soient pas (trop) pénalisés quand leur instit est pas là. Un de ceux qu'on appelle le matin pour leur dire qu'ils vont travailler à 8h avec le Ce2 de l'école San Antonio de Saint-Locdu-le-vieux.

Ben mes cocos va falloir améliorer votre rendement !

Heures postes, HSA et HSE : une heure poste c'est un heure d'enseignement devant les élèves. Une HSA c'est une heure supplémentaire année. Une HSE c'est une heure supplémentaire effective.

Imaginez que la principale du collège de Saint-Locdu-le-vieux doive (c'est dans les programmes à la rentrée) organiser une heure de cours par semaine de "novlangue" pour sa classe de 3ème Z. Patatras, pas un prof de "novlangue" de disponible dans l'académie, impossible donc de rémunérer quelqu'un 1heure pendant les 52 semaines de l'année. Qu'à cela ne tienne, il n'yaka demander à un enseignant de serbo-croate[2] d'assurer une heure supplémentaire année. Et voilà, hop 36 heures seulement à rémunérer, le nombre de semaines "scolaires". (Au passage le nombre maximum d'HSA par enseignant est de 4 par an et la première est obligatoire pour les "besoins du service").
Heures postes en HSA c'est donc la version éducnat de "travailler plus..." vous savez le truc qui ne marche pas, qui ne crée pas d'emploi et ne favorise que ceux qui ont déjà un job.

Mieux, le document propose de transformer non seulement des postes de profs en heures sup "normales" (HSA) mais même d'en faire des HSE. Revenons à notre exemple, re patatras pas non plus de prof de serbo-croate "utilisable". Qu'à cela ne tienne, quelques éminents spécialistes l'enseignant de latin, celle de géographie et celle de chinois se relayeront pour assurer une vingtaine d'intervention en "novlangue" pour nos fameux 3ème Z. Miracle ! Seulement 20h à payer en HSE. Plus de 50% d'économie. Bon, c'est pas grave, la "novlangue" c'est pas important, si les jeunes n'ont pas eu d'enseignant dont c'est la spécialité, si ils ont eux 2/3 des cours seulement ça suffit bien. L'important est ailleurs !

Public / privé

L'école publique doit faire des économies. C'est un dogme ! Mais l'école privée, dont les enseignants sous contrat sont rémunérés par nos impôts ?

Et ben non ! Il est urgent d'attendre :

Les mesures identifiées seront ultérieurement déclinées à l’enseignement privé.

Je traduis (avec mon mauvaise esprit coutumier) qu'il s'agit plus de faire baisser le nombre de fonctionnaires que de rechercher de réelles économies.

Diviser pour régner

Le plus pathétique c'est que la volonté de "traiter" au cas par cas est revendiquée ;

"J'ai choisi une méthode qui consiste à ne pas décider de manière autoritaire depuis le ministère mais à travailler académie par académie, école par école à partir de besoins locaux" déclare Luc Chatel dans une citation reprise par Le Monde [3]

Et que cette "individualisation" est contradictoire avec ce qui est écrit dans la présentation :

L’identification des « gisements » doit se faire indépendamment des situations de sur ou sous-dotation, du respect des enveloppes d’emplois et de masse salariale et des contraintes démographiques qui seront introduits dans l’exercice ultérieurement.

Notes

[1] format pdf, 14 pages, 873 Ko

[2] J'ai rien contre le serbo-croate, c'est juste que ça sonne bien.

[3] Chatel défend la politique de suppression de postes dans l'éducation

jeudi 1 octobre 2009

Ouyapacours

« Ouyapacours » : la FCPE met en ligne un outil de recensement des remplacements non assurés

Il s’agit de démontrer que la suppression des postes d’enseignants remplaçants, à l’Ecole primaire ou dans le secondaire, nuit aux élèves et au principe de continuité du service public.

vendredi 26 juin 2009

Puisqu'on vous dit de travailler plus

L’Académie en ligne (www.academie-en-ligne.fr) est un site de ressources gratuites pour aider les jeunes dans leur scolarité et permettre aux parents de mieux les accompagner sur la voie de la réussite.

Dès à présent, il propose des cours d’été, aux élèves du CP à la terminale, pour réviser les notions essentielles de l’année écoulée et préparer la rentrée.

mercredi 17 juin 2009

Violente invitation à participer au débat sur l'éducation

Bruno Julliard

Bruno Julliard[1] nous y invite sur agirpourleducation.fr : Violentes propositions

Soulever le levier de la peur, agiter la menace de l’insécurité, faits divers à l’appui, pour doper ses résultats électoraux la droite est maintenant coutumière du fait. Cette manipulation politique et médiatique était déjà pitoyable. Appliquée à l’école et aux enfants qui y grandissent, elle devient dangereuse et totalement irresponsable. Au-delà du cynisme de cette démarche, c’est aussi et avant tout la traduction d’une idéologie bercée de préjugés stigmatisants et d’un profond désintéressement pour la réduction des inégalités sociales et territoriales.

Le Président de la République appelle de ses vœux la « sanctuarisation » de l’école. L’école n’est pas un lieu saint, les enfants même les plus violents n’en sont pas les profanes. Le cloisonnement de l’école, l’isolement des enfants et des adultes qui les entourent est un danger immense et la pire des solutions. Lieux de vie, de socialisation de nos enfants, point de repère ancrée dans leur territoire, l’école doit être ouverte, accueillante et synapse des réseaux d’apprentissage des savoirs, de la citoyenneté et du vivre ensemble. Enfermer et cloisonner l’école est un renoncement absolu, une grave erreur. C’est la négation même de sa fonction de lien social.

Notes

[1] Secrétaire national du parti socialiste en charge de l'éducation

lundi 30 mars 2009

Non à la fermeture de classes d'adaptations

Les CLasses d'ADaptation (CLAD) de Chambéry et de Cognin sont menacées.

Un collectif s'est formé pour les défendre. Il a mis en place une pétition qui a déjà réuni plus de 500 signatures. Ce collectif édite un blog très vivant : Mobilisation CLAD 73

Capture d'écran blog clad.blog.free.fr

Dans un de leurs documents ils présentent le contexte :

La CLasse d'ADaptation (CLAD) de l'école élémentaire Jean Jaurès à Chambéry est sur le point de fermer. Il ne reste aujourd'hui plus que 2 CLAD sur la Savoie. Celle de Jean-Jaurès est la dernière classe semi-ouverte destinée aux élèves en difficultés de CP-CE1 conçue pour accueillir les élèves en difficulté de tout le bassin Chambérien. Un fonctionnement qui a pourtant fait ses preuves en 6 ans.

(...)

Cette CLAD est l'opportunité pour ces enfants d'appréhender l'école différemment en apprenant à surmonter leurs difficultés grâce à un enseignement et un accompagnement « adapté et quotidien ». Elle donne plus de temps que les autres aux enfants pour qu'ils puissent de nouveau, un peu plus tard, s'intégrer dans un grand groupe et être en capacité d'entrer dans les apprentissages scolaires classiques. À ce jour, la fragilité de ces enfants ne leur permet pas encore de se retrouver face à une classe de 25 ou 30 élèves, et nous sommes conscients que leur chances de réussir seraient faibles dans un système scolaire traditionnel. Plus encore lorsqu'on sait que 14 postes d'enseignants seront supprimés en Savoie, et que l'on attend 190 élèves supplémentaires à la rentrée 2009.

La suppression brutale de celle classe serait donc dramatique pour eux.

Les nouvelles lois sur l'intégration et la suppression de la carte scolaire ont a priori été établies pour permettre l'intégration de tous les enfants dans une école proche de leur domicile. Cependant ces lois impliquent aussi une implication d'être intégré, alors que ce n'est ni le choix de ces enfants ni celui de leur famille.

Les mesures compensatoires évoquées ne nous satisfont pas. Comment nos enfants pourront-ils s'en sortir avec seulement 2h d'aide personnalisée et une prise en charge ponctuelle de 2 à 3h hebdomadaires par un enseignant spécialisé ? Comment cela peut-il remplacer une présence et un suivi quotidien ? Ces enfants sont juste plus fragiles et ont besoin de plus de temps pour s'adapter au système scolaire.

Leur combat est déjà relayé :

Dans les médias :

  • Vie nouvelle
  • Dauphiné libéré
  • France 3
  • TV8 mont-Blanc

vendredi 27 mars 2009

Le projet Aladin, une épître à la conscience

Projet Aladin

Pas facile (encore) de trouver l'adresse du site internet du Projet Aladin www.projetaladin.org, pourtant cette initiative pour chiraquienne qu'elle soit se doit d'être saluée et mieux référencée.

La Shoah a été sans aucun doute l'une des plus grandes catastrophes humaine de notre temps. Un événement dont l'Histoire conservera la marque. En tant qu'hommes, notre devoir est de dire la vérité quand il s'agit d'événements historiques, même si cela peut nous déranger politiquement.

Il y va donc de notre responsabilité d'intellectuels, historiens, enseignants, universitaires, écrivains, ou de quiconque qui a une langue pour parler ou de l'encre pour écrire, de briser les murs de l'indifférence, du silence et des préjugés.

L'appel à la conscience mérite d'être cité in extenso :

Nous vivons une époque de turbulences. La mondialisation progresse à toute allure et, avec elle, l'interdépendance des peuples, des sociétés et des cultures. L'information passe à la vitesse de la lumière. La circulation de l'argent, des biens et, à un degré moindre, des être humains est sans précédent. Franchissant les frontières, les valeurs et les idées pénètrent partout. Les gens sont plus proches qu'ils ne l'ont jamais été.

Et pourtant, toutes ces évolutions n'ont pas rendu le monde plus pacifique : tout au contraire, ce monde moderne de vitesse, de pouvoir et de communications instantanées n'est pas parvenu à combler le fossé grandissant entre les civilisations et les cultures.

Confrontés tous les soirs, devant nos écrans, à toujours plus d'images sanglantes d'hostilité et de haine, nous voyons ces vagues de violence déferler jusqu'à notre porte.
Cela est particulièrement évident dans les relations qui existent aujourd'hui entre Musulmans et Juifs. Les cœurs et les esprits sont lourds d'histoires sacrées, de traditions de souffrance, et de préjugés. La compréhension par les Musulmans de l'Histoire des Juifs, comme la compréhension de l'histoire des Musulmans par les Juifs est pervertie par des mythes et de la malveillance, qui les rend insensibles à la souffrance de l'autre, passée et présente.

Mais, parmi les nombreux sujets qui nous divisent, il y en a un qui doit être exclu du champ politique, idéologique et religieux.
Il s'agit de la Shoah, le génocide nazi au cours duquel six millions de Juifs d'Europe ont été massacrés.

Or nous constatons avec inquiétude que, moins de soixante ans après cette tragédie, les thèses négationnistes progressent à toute allure dans le monde musulman.
Les Musulmans savent d'expérience que nier une vérité dont l'importance morale est liée à la souffrance humaine, est une offense inutile et une blessure profonde.
Chaque civilisation honore la mémoire de ses morts, et ce respect passe aussi par celui des circonstances dans lesquelles ils sont morts. C'est donc une grave offense que de réécrire l'Histoire pour des motifs politiques.

De plus, l'Islam reconnaît le judaïsme et le christianisme comme des religions révélées. Les Musulmans considèrent les Juifs et les Chrétiens comme des frères appartenant au «Peuple du Livre» qui partagent tous le monothéisme d'Abraham.

Juifs et Musulmans, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ont vécu ensemble pendant des siècles et, s'il est vrai que les Juifs furent souvent victimes de discriminations dans le monde musulman, ils furent rarement persécutés. A la différence de leur sort en terre chrétienne, les Juifs n'ont pas été contraints d'abjurer leur foi. Les premiers stéréotypes antijuifs sont apparus, dans le monde musulman, au XIXe siècle, lors de la conquête du monde musulman par les puissances coloniales européennes. Il importe de le rappeler.
Dans le monde musulman, et face aux extrémistes qui se dépensent pour propager les thèses négationnistes, nous pensons que des millions de Musulmans sont ignorants et sont donc en mesure d'écouter les leçons de l'histoire et de la vérité.

Nous croyons que l'enseignement de la Shoah dans le monde musulman, particulièrement auprès des jeunes générations, peut contribuer à faire d'eux des hommes et des femmes de bien, capables de lutter pour la justice et de remplacer la violence par le dialogue. C'est dans cet esprit que chacun d'entre nous, historiens, universitaires et intellectuels de foi musulmane, juive, chrétienne ou d'autres encore, venant de pays différents, nous nous sommes réunis afin de diffuser un enseignement précis sur la Shoah, dans les langues parlées en terre d'Islam. Nous souhaitons ouvrir un dialogue ouvert et promouvoir la connaissance et la compréhension de l'autre, et la paix.

Notre projet est indépendant. Il n'est affilié à aucun gouvernement, à aucun mouvement politique. Nous comptons sur le pouvoir de la raison, de l'éthique et de la justice de la société civile, pour le mener à bien, car nous sommes convaincus que ces valeurs nous aideront à surmonter toutes les barrières qui se dresseront sur notre chemin.
Nous pensons que la Shoah, catastrophe sans précédent, transcende toutes les divisions politiques, religieuses, ethniques et culturelles.

Nous en appelons à tous les hommes et toutes les femmes de conscience dans le monde pour qu'ils apportent leur soutien à ce projet de vérité.

mardi 17 mars 2009

Grenoble ouvrirait ses écoles le mercredi matin

Dans le cadre de l’élaboration du Projet Educatif Grenoblois (PEG), projet qui vise à définir une politique éducative, la Ville de Grenoble entend engager une discussion sur les changements et incidences produits par la réforme sur le "rythme de l’enfant et de la famille".

A lire sur :

vendredi 6 février 2009

Quand l’État abandonne le conseil conjugal et familial, le Planning familial se meurt !

Plus de 53 400 signatures électroniques enregistrées depuis le 28 janvier 2009 pour la pétition "Aux cotés du Planning Familial, défendons le droit à l'information, à l'éducation, à la sexualité, pour toutes et tous."

En diminuant de 42 % dans la Loi de finances 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, l’État programme à très court terme la suppression totale des actions d’information, d’éducation et de prévention dans les domaines de la sexualité et de la vie de couple et affective. Par cette décision, l’État montre sa volonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’information et la prévention concernant la contraception, la fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il marque son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil, qu’elles soient mises en œuvre lors d’activités collectives ou d’entretiens individuels.

Ces missions d’utilité publique sont donc très clairement menacées par la baisse des financements, déjà largement insuffisants, alors que la Loi Neuwirth a clairement affirmé le rôle essentiel joué par les associations aux côtés de l’État.

Pourtant, dans une société où les relations filles-garçons sont de plus en plus marquées par la violence, où les campagnes nationales de prévention et d’information ont besoin des relais de terrain pour être efficaces, ces missions définies par la loi, plus que jamais, sont primordiales !

Signer la pétition pour le planning familial

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