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Marc Tournabien - Président de la communauté de communes "Coeur de Maurienne" (www.coeurdemaurienne.com), maire de Saint-Julien-Montdenis (www.saint-julien-montdenis.com)- répond à Gst sur le site de campagne de Bernadette Laclais - Vice présidente de la région Rhônes Alpes, adjointe au maire de Chambéry chargée des finances, candidate à l'élection législative sur la 3ème circonscription de Savoie :

3 questions à Marc Tournabien

Marc expliquez nous pourquoi les Technologies de l’Information et de la Communication représentent, aujourd’hui un enjeu majeur ?

Depuis leur apparition dans les années 70 les T.I.C et internet ont envahi toutes les sphères de nos sociétés modernes. Cette véritable révolution technologique met à notre disposition des capacités d’accès à l’information et aux savoirs en nous permettant d’échanger des données sous forme de textes, d’images, de sons ou de vidéo. Disposer de ces capacités d’échange est devenu aujourd’hui déterminant tant sur le plan du développement économique que sur celui du développement des services.

Alors, haut débit ou très haut débit ?

Selon la nature des infrastructures et des technologies déployées le volume et la rapidité des échanges de données est différente. Au bas débit ( 56 kilobits/s) a succédé le haut débit de 10 à 20 fois plus rapide. S’appuyant sur la technologie ADSL (Asymetric Digital Suscriber Line) et utilisant le même réseau cuivre que le téléphone il s’est provisoirement imposé comme le standard mais ces faiblesses apparaissent déjà ! En effet le débit diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne des équipements de France-Télécom (les DESLAM) et la capacité à émettre des données reste largement inférieure à la capacité à recevoir des données ( asymétrie).

Le très haut débit, déployé grâce aux réseaux de fibres optiques est la technologie la plus prometteuse car elle permet des débits au-delà de 100 mégabits soit cent fois la capacité du haut débit ADSL autant en émission qu’en réception (technologie symétrique)

La fibre optique serait-elle le réseau de demain ?

Le développement rapide des usages et des applications des TIC fait que les entreprises, les collectivités et dans un deuxième temps même les particuliers auront besoin de grosses capacités d’échange de données. De fait, l’ADSL sera probablement devenu obsolète avant même d’être totalement déployée sur le territoire savoyard.

C’est pourquoi il faut parier tout de suite sur le très haut débit et déployer rapidement les infrastructures du futur que sont les réseaux de fibres optiques. Bien des territoires l’on compris et s’y sont d’ores et déjà engagé. Il y a urgence à les rejoindre si l’on veut éviter la fracture numérique agravée que nous prépare l’attentisme de vigueur aujourd’hui qui pénalisera encore une fois plus particulièrement les secteurs les plus ruraux.

Cœur de maurienne a-t-il déja fait son choix ?

Le pays de Maurienne, lui, a clairement fait le pari de la fibre et du très haut débit car nous mesurons bien les retombées majeures qu’en attendent les acteurs économiques :

• Les stations touristiques tout d’abord, qui ont besoin de ce T.H.D. pour maintenir sur place leurs centrales de réservation et permettre la visualisation de leurs produits mis en ligne en vidéo haute définition.
• Les laboratoires de recherche de la vallée (LRF Alcan, ONERA, Laboratoire souterrain du Fréjus etc...), qui échangent également avec leurs réseaux de partenaires des volumes de données en forte croissance.
• Les entreprises en général, qui demandent des possibilités de stockage sécurisé et d’échanges de données.
• Le développement du télé-travail à domicile, source de création d’emplois nouveaux.
• Le développement des services par visio-contact, qui permet de programmer des rendez-vous à distance entre usagers et administration (ANPE, ASSEDIC, etc...) et/ou de maintenir des personnes âgées à domicile.

Nous estimons que le champ à explorer est aussi vaste que prometteur,... à condition que nous ne rations pas le train de l’avenir !