Quand je lis dans Le Monde (dans un article "Présidentielle : les étudiants de banlieue ne sont pas dupes des opérations-séduction des candidats" à lire ici) :

La confiance dans les débats médiatiques, pour se forger une opinion, apparaît très relative. L'expérience des émeutes d'octobre et novembre 2005 a traumatisé la plupart de ces "jeunes de banlieue", choqués par les "amalgames" et les images négatives qui ont circulé sur leurs quartiers, leurs départements, voire leur génération. Aussi privilégient-ils volontiers des sources d'information plus informelles, donc moins suspectes.

Je me dis que l'illégitimité des politiques s'est déjà répandue. Elle touche maintenant les médias sur le même modèle : tous complices et, dans quelques scandales, sans doute tous pourris.

Il est donc urgent de retrouver non pas le bon discours, la bonne idéologie (même si c'est essentiel), la bonne campagne, la bonne candidate, mais, avant cela, le sens de l'écoute ; urgent de renouer la légitimité d'une démocratie représentative usée ; urgent d'assurer le renouvellement d'une intelligentsia coupée du réel. Cela ne peut pas être "qu'est ce que nous croyons bon pour les autres" mais, au contraire, que "souhaitent mes concitoyens". Faire de la politique c'est pour les autres.