Interrogé à l'Assemblée nationale le 16 janvier 2008 dans le cadre des questions au gouvernement, Xavier Darcos répond sur le service minimum qu'il veut mettre en place lors de la grève du 24 janvier prochain.

in http://www.assemblee-nationale.fr/13/vod/videoquestions/080116.html

SERVICE MINIMUM À L’ÉCOLE

M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale – Oui, l’État financera l’accueil des élèves du premier degré en cas de grève (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe NC). Il le fera sans attenter au droit de grève, mais simplement pour ne pas pénaliser les familles, à commencer par celles qui sont dans les situations les plus précaires et ont le plus de difficultés pour faire garder leurs enfants. De nombreuses villes se sont déjà portées volontaires – Marseille, Toulouse, Caen, Le Havre, Vesoul, Chambéry, Chalons-en-Champagne, Périgueux (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) et bien d’autres. D’autres, comme Paris, ont préféré, par pure idéologie, dire aux familles de « se débrouiller » (Mêmes mouvements). Faudra-t-il bientôt qu’elles « se débrouillent » pour se déplacer ou pour ramasser leurs ordures ? Pour ma part, je refuse cette désinvolture qui fait préférer les calculs politiciens aux demandes des familles, d’autant qu’un sondage (Exclamations sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR) vient de montrer que 80 % d’entre elles approuvent la décision du Gouvernement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP ; Protestations sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR)

Ce dimanche il récidive sur Canal +.

Bernadette Laclais dément !

in http://www.mairie-chambery.fr/index.php?module=cms&action=get&id=2008012113392471

Le maire de Chambéry dément les propos de M. Darcos
sur la participation de la Ville de Chambéry
au service minimum de la grève du 24 janvier

La Ville de Chambéry ne figure pas dans les communes ayant accepté d’organiser un service minimum d’accueil dans les écoles lors de la grève des personnels enseignants du jeudi 24 janvier prochain.

La Municipalité de Chambéry dément fermement les propos tenus hier dimanche sur Canal + par le ministre de l’éducation nationale. Le maire de Chambéry, Bernadette Laclais, « très étonnée de cette affirmation » rappelle que sa municipalité, saisie de la question en urgence la semaine dernière, a conclu ne pas être à même de signer une convention dont le texte proposé par l’Etat pose plus de problèmes qu’il n’en résout, notamment en matière de responsabilité des collectivités.

La municipalité de Chambéry, dont le souci permanent est de venir en aide aux familles en lourde difficulté, exclut que la commune puisse se substituer aux responsabilité du directeur d’école qui est le seul à même de connaître les moyens dont il dispose et les besoins les plus cruciaux auxquels il est confronté.

Le maire de Chambéry, si l’Etat l’exigeait, se dit en total accord avec la déclaration du président de l’Association des maires de France, selon lequel « c’est à l’Education nationale d’organiser le service minimum dans les écoles primaires en cas de grève des enseignants ».