Notes préparatoires à une intervention le 6 novembre 2007

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Les questions d'actualité...

  • / dans le monde

Les endroits dans le monde où « ça chauffe » :

Le ministère des affaires étrangères recommande de ne pas aller en ce moment :

www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs

  • Le Pakistan

in Le Monde :

L'état d'urgence au Pakistan consacre l'échec des huit années du règne du général-président Pervez Musharraf. Arrivé au pouvoir en 1999 après avoir renversé le gouvernement élu du premier ministre Nawaz Sharif, il avait promis aux Pakistanais ce qu'il appelait une "vraie" démocratie, un gouvernement honnête, la mise au pas des extrémistes islamistes et l'harmonie entre les provinces. Son échec est total.

Le Pakistan est aujourd'hui plus divisé que jamais. Une guerre larvée se déroule dans la province du Baloutchistan, pays des Pachtouns. Ceux-ci ont de plus en plus le sentiment que la "guerre contre le terrorisme", qui se déroule au Pakistan comme en Afghanistan avec l'appui des Etats-Unis, et donc sur leurs territoires, est en fait dirigée contre eux.

Le mouvement taliban, créé dans les années 1990 par les services secrets pakistanais, a reconquis, depuis qu'il a perdu le pouvoir à Kaboul en 2001, des régions entières du Sud afghan. Il s'étend désormais au Pakistan au-delà des zones tribales frontalières de l'Afghanistan. Face aux talibans et à leurs "frères" djihadistes étrangers d'Al-Qaida, l'armée et les services de renseignement pakistanais donnent de plus en plus le sentiment de jouer double jeu - ou d'être divisés.

Les islamistes radicaux n'ont jamais été si puissants et n'ont jamais à ce point pénétré le pays. En s'alliant avec les partis religieux pour obtenir qu'ils votent les amendements nécessaires à son maintien au pouvoir, M. Musharraf leur a accordé une place dans la vie politique qu'ils n'avaient jamais pu obtenir par les urnes. Après avoir discrédité le Parlement, le général a achevé de détruire l'institution judiciaire en renvoyant les juges les plus respectés du pays.

Couverte de privilèges par M. Musharraf, qui a distribué aux officiers des milliers de postes dans l'administration civile, l'armée pakistanaise n'a jamais été aussi décriée. L'instauration de l'état d'urgence ne peut qu'aggraver la division entre les militaires et la société civile.

Malgré les milliards de dollars reçus après le 11 septembre 2001, M. Musharraf n'a pas assuré un avenir économique au pays. Les islamistes tirent parti du sous-développement dans lequel se débattent la grande majorité des 160 millions de Pakistanais. Les succès économiques tant vantés n'ont profité qu'à une mince couche de la population, et la pauvreté s'est aggravée.

Le Pakistan a un besoin urgent d'élections libres qui réconcilient la population avec l'Etat. La "guerre contre le terrorisme" ne justifie ni la volonté d'un homme de se maintenir éternellement au pouvoir, ni l'emprisonnement des opposants et la répression des avocats, qui manifestent pacifiquement, ni la mise sous contrôle de la presse. Cette guerre a besoin du soutien de l'opinion. Or, à ses yeux, Pervez Musharraf est un homme discrédité.

  • Le Tchad :

L'affaire de l'Arche de Zoë, faire revenir les français, juger les faits condamnables, arrêter la diplomatie spectacle : sarkozy assistance.

  • Mais aussi, le Darfour, l'Afghanistan, Israël et la Palestine, le Liban où les manœuvres du clan pro-syriens mettent en danger la paix, la Tchétchénie où la normalisation attendue se fait sur un champ de ruine et sur le dos d'une population opprimée, la liste n'est malheureusement pas close mais je ne voudrais pas oublier la Birmanie, pays contre la junte au pouvoir duquel la mobilisation reste faible, ah, le pétrole !

En fin, je voudrais avoir une pensée pour nos amis italiens qui suite à une tragique affaire se sont dotés d'un arsenal règlementaire « anti roumains ». Le populisme est là aussi à l'oeuvre. Cette montée, cette radicalisation que l'on retrouve chez de nombreux de nos amis européens m'inquiète. Quel avenir pour une Europe plus citoyenne et plus fraternelle dans ce contexte ?

  • / en France

C'est toujours l'omniprésidence qui domine les unes des gazettes. Sarkozy assistance est en action. Et si les actes ne sont pas foncièrement « mauvais » la méthode reste, elle, nauséabonde. Je, je, je, je ... ad vomitum ! Le sinistre des affaires étrangères, connais pas ; il est en voyage. L'Espagne, des amis très chers mais que l'on oublie de prévenir que l'on passe les voir (le « ministre » des affaires étrangères espagnol assurait la presse à 16h que notre omniprésident ne ferait pas escale, avant de l'accueillir à 21h au pied de l'avion). Comment construire une relation de confiance avec nos plus proches partenaires, comment envisager une diplomatie européenne quand on ne fait pas preuve d'un minimum de courtoisie et que l'on traite les dossiers à la hussarde ?

Et pourtant des choses importantes sont en train (c'est un jeu de mots) de se jouer dans le domaine social. Après un premier mouvement de grève massivement suivi dans les transports notamment, les pécheurs sont à leur tour en colère. Les syndicats de cheminots reprendront la lutte le 13 et les fonctionnaires devraient leur emboîter le pas le 20. Le monde judiciaire est en émoi devant une réforme de la carte judiciaire qui réussit le tour de force de faire l'unanimité contre elle en particulier « c'est la concertation annoncée qui est une vaste farce. Un Comité Consultatif National a été créé et n'a jamais été consulté avant les premières annonces. ». Et hop un machin de plus pour faire plaisir à quelques copains ...
Parce que dans le même temps le fric est roi ! Une pension alimentaire et hop une augmentation. Et pourquoi ça serait moi qui payerait pour Cécilia (sous entendu mes impôts) ?

On pourrait aussi parler de la « vraie » vie, celle de la France dite d'en bas (c'est plus au sud ?), celle des françaises et des français qui vivent dans les banlieues. Vous savez celles qui en 2005 avaient obliger le gouvernement de l'époque – celui du Sarkozy ministre de la police – à décréter l'état d'urgence. Comme si les jeunes étaient une espèce d'ennemi intérieur qu'il fallait combattre[1]. A la suite un grand plan banlieue devait voir le jour ... qu'il patiente. Rien, nada, quedalle ou si peu pour un plan de quasi après guerre le résultat à 2 ans est plus que mince.

in Le Monde :

Deux ans après les émeutes de l'automne 2005, qui avaient débuté le 27 octobre après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, la situation n'a pas fondamentalement évolué dans les banlieues françaises. Personne n'a oublié le lourd bilan de trois semaines d'affrontements : 10 000 voitures brûlées, 300 bâtiments incendiés, 4 700 arrestations.

Aujourd'hui, élus locaux et responsables associatifs évoquent des quartiers « sensibles » en situation de grande fragilité. « On est en permanence à la merci d'un incident qui déclenche des violences », note Pierre Cardo, maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), député UMP. « Le cycle des violences dans les banlieues n'est pas terminé. On ne sait pas comment, ni où, mais ça peut toujours repartir », explique Jean-Pierre Balduyck, maire PS de Tourcoing (Nord).

Les promesses du gouvernement Villepin de « faire de ces quartiers sensibles des territoires comme les autres de la République » avaient suscité une « attente considérable », relève Corinne Bord, vice-présidente de la Fédération Léo-Lagrange. « La désespérance est réelle, parce que rien n'a changé : les gens qui n'avaient rien à manger n'ont toujours rien à manger », explique cette responsable associative. Une analyse partagée par Manuel Valls, maire d'Evry, député PS : « La conséquence, c'est qu'il y a sans doute un peu plus de résignation face aux difficultés dans les domaines de l'emploi, de la sécurité et du logement. »

Dans ce contexte, la démarche de concertation lancée en octobre par la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara, pour préparer un nouveau « plan banlieue », laisse les acteurs locaux sceptiques. « On n'est pas en manque de diagnostic ou d'expertise sur les banlieues. Il faut passer à l'action, et non demander l'avis d'adolescents de 15 ans sur un blog », s'insurge Karim Zéribi, président d'APC Recrutement, association qui met en relation entreprises et jeunes diplômés des quartiers. « On va débattre des sujets sur lesquels nous débattons depuis des lustres. J'aurais préféré avoir des propositions concrètes », ajoute M. Cardo.

Sur le terrain, le principal point noir reste l'emploi. L'ANPE souligne certes que le nombre de demandeurs d'emploi dans les ZUS (zones urbaines sensibles) a évolué comme dans le reste du territoire, avec une baisse d'un peu plus de 10 % entre 2005 et 2006. Mais le taux de chômage demeure, globalement, deux fois plus élevé dans les ZUS. Malgré les actions des missions locales et de l'ANPE, l'insertion sociale par le travail demeure problématique. « Il n'y a pas de signe tangible d'évolution. Les entreprises continuent de ne pas faire confiance aux jeunes, jamais assez bien formés, et aux vieux, qui ont le malheur d'avoir plus de 50 ans », souligne ainsi Gilbert Roger, maire socialiste de Bondy (Seine-Saint-Denis).

Depuis 2005, avec la hausse du marché immobilier, la situation du logement s'est dégradée pour les milieux populaires. « En Ile-de-France, c'est aujourd'hui plus difficile pour un jeune d'accéder à un logement autonome que de trouver un emploi », relève Michel Abhervé, un des responsables de l'Union nationale des missions locales (UNML). « Je n'avais jamais eu de rentrée avec autant de demandes de logements sociaux à Evry. Cela se traduit notamment par une grande difficulté, pour les jeunes couples, à quitter le domicile parental », constate le maire d'Evry, Manuel Valls.

L'Etat et les collectivités locales ne sont pourtant pas restés inactifs. Les politiques de rénovation urbaine (réhabilitation et reconstruction de logements) et de réussite éducative (réseaux de suivi des élèves décrocheurs) sont unanimement saluées. Mais ces dispositifs, mis en place avant les émeutes de 2005, sont jugés insuffisants. « La rénovation urbaine est positive. Mais ce sont les moyens humains, les professionnels adultes, qui permettent de maintenir le lien social. Or, la tendance est à la diminution des moyens avec le non-remplacement d'une partie des fonctionnaires », explique Stéphane Ouraoui, président de l'association Pas de quartier, tous citoyens.

Malgré l'affectation de moyens supplémentaires après les émeutes, les associations sont toujours confrontées à des difficultés de financement. Elles se plaignent des retards de paiement des subventions et de leur remise en question annuelle par l'Etat. « Les forces vives se démènent avec des bouts de ficelle dans les quartiers », souligne Karim Zéribi, président d'APC recrutement.

Elus et responsables associatifs s'alarment aussi des tensions constantes entre la population et la police. « Sur le terrain, il y a régulièrement des troubles entre les forces de l'ordre et des jeunes de 14 à 18 ans qui sont un peu laissés à eux-mêmes », constate Hassan Ben M'Barek, membre du Conseil national des villes (CNV). La critique vise l'organisation de la police voulue par Nicolas Sarkozy en 2002. « Il n'y a pas de confiance. Les policiers, sur le terrain, font ce qu'ils peuvent mais ils manquent de relais, faute de disposer d'une police de proximité », relève Gilbert Roger, marqué par le caillassage récent de policiers et de pompiers, à Bondy, lors d'une intervention sur l'incendie d'une crèche.

Les maires de droite comme de gauche insistent aussi sur le comportement antirépublicain de groupes de jeunes en situation de rupture. « On a toujours une partie de la population qui se met en marge de la société et s'oppose à l'autorité de l'Etat », note Pierre Cardo. Des attitudes de rejet qui visent aussi les élus. « Beaucoup de maires signalent qu'ils sont aussi visés dans les agressions », s'inquiète Jean-Pierre Balduyck. Ces élus rappellent que les effets de la politique de la ville se mesurent sur des décennies, voire des générations.

¨¨¨¨¨¨ à finir ¨¨¨¨¨¨

La conclusion sur le ps en deux images :

PS dans les news de Yahoo :
PS dans Yahoo news

ns[2] dans les news de Yahoo :
ns dans Yahoo news

Notes

[1] Et après, on tire à vue ?

[2] nombriliste snobinard