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dimanche 1 février 2009

Jeunesse ne rime pas avec délinquance

"Quel futur pour les jeunes délinquants ?" pose le débat notamment :

Il faut oser dénoncer le « tout pénal » comme seule réponse politique aux violences individuelles ou collectives des jeunes et refuser le dénigrement du travail de lien que tissent, sur le terrain, les citoyens, les élus, les bénévoles et les professionnels qui sont au contact des enfants et des adolescents en grandes difficultés. Nous proposons de réhabiliter le travail associatif, social, éducatif et thérapeutique, comme corollaire fondamental de l’intervention judiciaire.

Il faut oser dénoncer les sommes qui sont consacrées à l’enfermement des enfants et des adolescents  au détriment des mesures de prévention et d’accompagnement éducatif. Nous proposons de les employer à développer les réponses sociales, éducatives et thérapeutiques aujourd’hui menacées, à soutenir l’aide aux familles, à permettre l’accès aux soins des enfants et adolescents en difficultés et à favoriser les réponses innovantes dans tous ces domaines.

Il faut oser dénoncer l’absurdité du « découpage » de l’enfant ou de l’adolescent en mauvais élève, enfant malade, enfant en danger,  mineur délinquant … et le cloisonnement insidieux des services de l’Education Nationale, des Conseils Généraux, de la Santé et de la Justice,  tout comme le projet, parfois évoqué, de créer un juge des enfants pour les enfants en danger et un autre pour les délinquants. Nous proposons de favoriser le travail en réseau des professionnels et des services pour que l’enfant ou l’adolescent en grandes difficultés soit considéré comme un sujet, digne de la mobilisation des adultes et de la société.



http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr

lundi 26 janvier 2009

Avec de tels protecteurs, a-t-on besoin de menaces ?

"Avec de tels protecteurs, a-t-on besoin de menaces ?" commente Eolas en réponse à un des intervenants dans le débat suscité par son billet où il retranscrit le courrier de la directrice départementale de la protection judiciaire de la jeunesse incitant à l'incarcération[1] des jeunes !

L'activité moyenne du quartier mineurs se situe aujourd'hui à 4 jeunes, aussi j'attire votre attention et celle des magistrats placés sous votre autorité sur la capacité[2] d'accueil de ce service et sur la possibilité qui leur est offerte d'orienter les mineurs prévenus et condamnés vers ce dispositif.

Notes

[1] c'est ma lecture

[2] 11 places

dimanche 18 janvier 2009

Rencontres régionales de la jeunesse

Hier se tenait à Chambéry une des rencontres régionales de la jeunesse

RRJ

Une intention louable, une mobilisation assez large de structures intervenant dans le domaine de la jeunesse (Service jeunesse, syndicat lycéen, Unis Cités, AFEV, la main à la pâte, centres sociaux, ...j'en oublie !) près de 100 personnes selon les organisateurs.

Mais on bout du compte peu de jeunes et des questions parfois un rien "décalées" :
Comment aider les jeunes à payer leur carte de transport ? Mis en parallèle de l'opération pour aller à Val d'Isère à 1€ ...

Ou des remarques "interrogeantes"[1] :
"Faut arrêter de parler de politique. La politique c'est fini ça. Nous, c'est pas ça qu'on veut. Faut faire des choses qui servent."

Notes

[1] Katia Philippe - Conseillère déléguée à la jeunesse - « On entend souvent que les politiques s'occupent de la jeunesse. Moi, je compte sur chaque jeune pour que ce soit la jeunesse qui s'occupe de politique »

lundi 12 janvier 2009

Doublement haut et commissaire, quel honneur pour les jeunes !

Martin Hirsch est nommé haut commissaire à la Jeunesse. Il conserve ses fonctions actuelles de Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. Il se voit confier la responsabilité de "porter une politique de la jeunesse". Une "concertation" doit s’ouvrir pour en définir les objectifs.

Le communiqué du MJS :

Notre avenir mérite mieux que des tours de passe passe...

mardi 13 janvier 2009

Le Mouvement des Jeunes Socialistes constate que le Président de la République a en partie identifié les problèmes de la jeunesse, mais n’a toujours pas de solution.

Lors de ces vœux aux enseignants, Nicolas Sarkozy a fait le constat d’une « crise de l’avenir ». Si nous sommes d’accord sur le constat nous regrettons l’analyse qui en est faite. Il ne s’agit pas d’une peur de l‘avenir engendrée par une construction psychologique collective des jeunes qui seraient en recherche du « confort de l’absolue sécurité » comme semble le penser le président de la République. Il s’agit d’une réalité qui demande mieux que des tours de passe passe et quelques effets d’annonce.

Les jeunes ne peuvent écrire leur destin en tout autonomie lorsque le président de la République réaffirme le mérite comme outil d’émancipation à l’école, alors que l’outil principal pour permettre cette émancipation reste la lutte contre les inégalités sociales à tous les niveaux.

Aujourd’hui, certains, Nicolas Sarkozy le premier, affirment qu’il faudrait s’en remettre à la seule idée d’égalité des chances c’est-à-dire se contenter de faire en sorte que les chances soient égales sur la ligne de départ. Peu importent les inégalités de résultat à l’arrivée, peu importent les injustices et la violence de la compétition pour peu que la fiction du mérite serve à se donner bonne conscience. Cette conception réductrice de l’égalité tend notamment à renforcer le sentiment de culpabilité de ceux qui sont confrontés à l’échec. Notre conception de l’égalité est celle de l’autonomie et de la réussite pour tous : donner à chacun le droit et les moyens de faire ses choix de manière autonome à tout moment de sa vie.

Le Mouvement des jeunes socialistes dénonce l’hypocrisie de Nicolas Sarkozy en matière de politique jeunesse. La création d’un haut commissariat à la jeunesse, confié à Martin Hirsch n’est qu’un paravent, pour donner l’illusion au président de renouer avec la jeunesse. Mais les jeunes ne sont pas dupes !

La politique en direction de la jeunesse menée par la droite consiste à supprimer les instances de représentation des jeunes, à tuer à petit feu les organisations d’éducation populaire, à démanteler tout ce qui permettrait aux jeunes d’envisager leur avenir dans la sérénité. Après l’échec annoncé du RSA à lutter contre la pauvreté, Martin Hirsch est en train, en prenant ses nouvelles fonctions, de devenir le Haut-Commissaire à la mystification.

Alors que le gouvernement s’efforce de confisquer jour après jour le droit à l’avenir des jeunes français avec comme seul horizon toujours plus de précarité et moins d’éducation, Nicolas Sarkozy tente un coup de bluff pour endormir le malaise, la colère de ceux qui représentent la France de demain.

Les jeunes de France, lycéens, étudiants, jeunes actifs attendent plus que des promesses, des actes !

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